Les mots ne sont bons que quand l’âme pleure. Un homme triste est un homme inspiré. Les blessures suintantes et suppurées livrent des vers virulents et emplis d’une force mélangeant la rage, la tristesse et le désespoir.
Ils disent que l’espoir fait vivre, mais à quoi bon faire subsister une âme morte ?
Une coquille vide se craquelant à chaque souffle.
Je me disloque, achevé moi.
Démembrée. Écœurée d’amour, évidée de ma substance.
Ma moelle entre ses mains, je m’évapore à chaque mot.
De l’autre côté du miroir, une réalité différente. Des actes manqués qui se moquent de l’étincelle qui subsistait au fond de mes entrailles.
Achevez moi, mes ressentis, les limbes de mon cerveau.
Crus, fous, mes mots manquent.