Quand l’écoute ne vient que d’un sens.
Toujours dans l’obligation de montrer un positivisme à toute épreuve.
Avoir les bonnes réponses, résoudre les énigmes, répondre aux rhétoriques, faire des blagues, réconforter, rebooster, rebooter…
Esquisser ce rictus que personne ne remarque, mais qui prend une tout autre dimension quand « faire semblant » ne passe plus.
Quoi !?
Il leur arrive de s’offusquer quand la coupe est pleine et que ça déborde.
Au fond, leur besoin réside dans le fait d’avoir une oreille attentive pour s’entendre parler.
Ne jamais manquer d’attention.
Ne jamais feindre de n’avoir pas relevé l’intonation qui s’affaisse sous peine de s’entendre dire ne pas être tout ouïe.
Écoutilles ouvertes buvant un flot de paroles imbuvables n’ayant de sens que dans la bouche de celui qui les prononce. Et pourtant…
Ils ne se donnent pas la peine de remarquer que l’oreille n’est plus et continue dans leur blabla monotone sans autre bu que de se vider.
Oreille, mais pas que, car tous les sens sont en éveils.
Si elles lâchent, le cœur ressent, les yeux observent les moindres gestes, la mouvance corporelle, l’odeur du stress qui a ce goût rance de sueur.
Plus qu’une oreille attentive, une sorte de boîte que l’on ouvre pour ranger tout ce qui fait mal.