Lewis était jeune, Zéïka était belle.
Cela faisait quelques mois qu’ils ne se séparaient plus. Les premiers baisers dans les escaliers, les rencontres improvisées entre les cours d’histoire et les cours d’anglais. Toutes les excuses étaient bonnes pour trois minutes de passion transmises sur bout de langue.
Il ne l’avait jamais vraiment remarqué jusqu’à cet après-midi de fête. Elle était venue lui parler d’une performance artistique un peu décadente qu’elle et des amies essayaient de monter au sein de l’établissement. Un happening de corps nu peint servant de pinceau à une toile blanche. Bonjour les artistes ! L’idée lui plut, sa bouche et ses petits seins aussi. Quelques mots échangés, une promesse de réflexion par rapport au projet et la machine était partie.
La vraie connexion se fit 2 semaines après. Les vacances n’ont jamais paru aussi longues. La revoir, Lewis n’en pouvait plus d’attendre. Il rêvait d’elle, s’imaginait les scénarios les plus fous, ceux qui ne pouvaient exister que dans sa tête. Il était prêt. Il lui donnerait ce privilège. Zéïka était mûre et savait exactement quoi faire pour le rendre fou. Elle avait les mains douces et une bouche en or. Le coup de langue exquis. Elle savait donner la cadence. Être intense et savoir attendre. Zéïka connaissait déjà les hommes et elle transformerait à jamais le petit garçon qu’était Lewis.
Plus les jours passaient plus Lewis se sentait prêt et à la fois très anxieux.
Il se tissait quelque chose de pur et simple entre ces deux entités. Une symbiose innée, que l’on ne contrôle pas. Les papillons dans le ventre et la peine du lendemain incertain. Lewis était conscient de la fin prématurée de cette histoire à peine commencée. Les examens arrivent à grands pas et Zéïka sera amenée à partir loin de lui dans quelque temps.
Le stress ambiant les rendait nerveux, à cran. Les premières prises de tête firent leur apparition. Jamais rien de méchant, mais de quoi électriser un peu plus l’envie charnelle qu’émanât leurs deux corps. Leur contact était plus fréquent. Peau contre peau, mais jamais jusqu’à la fin, Lewis se surprenait lui-même de l’agilité avec laquelle ses mains parcouraient le corps menu et ferme de Zéïka. Son doigté s’affirmait, Zéïka était une bonne pédagogue.
Le jour J était arrivé. Ils avaient passé la matinée chacun de leur côté. L’après-midi s’annonçait long et chaud. Le mois de mai ne laisse rien passer. Les couloirs étaient vides. Seules quelques âmes traînaient ici et là. Ils se retrouvèrent près de l’horloge, là où le temps depuis longtemps s’était arrêté. On ne sait jamais comment amener le sujet. Les actions comptent bien plus à ce moment précis. Entre l’excitation et la retenue, Lewis prit la main de Zéïka et l’entraîna vers le fond de l’étage, dans une salle où traînaient des tables et des casiers.
C’est lentement qu’ils se rapprochèrent. Aussi lentement que leurs vêtements glissèrent sur le sol froid. Il avait rêvé de ce moment tant de fois qu’il n’y croyait pas vraiment. Et pourtant…
Il était là, beau, fort, dur. Sa peau était tendue. Il ne cessait de s’allonger.
Le va-et-vient de Zéïka, ses mains dans ses cheveux bouclés. Sa bouche sur ses seins. Le claquement de leur corps. Les coups secs, la sueur, leurs flux. Lewis la limant de toute sa longueur.
Elle geint, s’agrippe, le marque à vie. Ses traces sur le dos, son bouton de rose torturé jusqu’au bord de l’explosion. Si le plaisir était un verbe, ils le conjuguèrent sous toutes ses formes.
Lewis s’en souvient encore comme si c’était hier. Aujourd’hui, il ne lui reste qu’un souvenir ardent qui le brûle de désir autant qu’il le ravage tant cette expérience fut unique.
Zéïka est partie très loin comme cela était prévu. Elle est partie en lui ôtant son innocence, sa virginité, une partie de son cœur et en laissant un cock errant, conquérant, avide de nouvelles aventures.