Comme les fantômes des souvenirs, l’indifférence nous frôle sans qu’on la voie.
Elle affecte sournoisement, s’installe en douceur et imprègne l’atmosphère.
Inattendue, mais tenace, elle efface tous soupçons ne laissant sur son passage que des brides de questions sans réponses.
Elle vide, remplie, s’immisce jusqu’à brouiller la réalité qui jusqu’alors n’était que fictive.
Point de non-retour sur un avenir incertain, elle claque la vérité à coups de silence.
L’indifférence nous rend neutres et impalpables.
Son enveloppe couve et protège.
Son voile rassure et détruit en même temps.
Entre deux eaux, sa soif de connaissance se tarit et sèche sur les lèvres.
Elle laisse ce goût âpre, son odeur vous suit ne vous laissant d’autre choix que de subir le courroux du mutisme.
L’indifférence fait mal, elle ronge.
Fière de ses victoires sur les dires, elle trône en pièce maîtresse de la fin du jeu que l’on appelle la vie.
L’indifférence
L