Simuler un état. Se mentir à soi-même, à ceux qui t’entourent. Peur de blesser, que l’on s’apitoie sur ton sort, que l’on essaye de te remonter le moral, que l’on te juge tout simplement ! Orner ces paroles de coton pour ne pas froisser. Évaluer le taux d’acidité de chaque mot, chaque syllabe. Je ne suis plus moi pour te plaire à toi. Une autre « moi » pour ne pas affecter les autres de mon état. Cet état filandreux qui au moindre souffle...
Être étranger face à soi. Se laisser faire malgré les cris étouffés par la peur. Ne plus vouloir être complice de la mascarade. Des justifications à tout-va restant en apesanteur dans la lourde atmosphère installée. Justifications prenant le pas sur l’ambiguïté de la situation. Des réponses sans questions, étalage d’explications cherchant une oreille attentive, naïve capable de gober ces décharges de palabres sans aucun sens. La franchise envers...
Les gens que je vois sont heureux.
Paraître ou réalité ?
Se voiler la face avec le masque du mensonge.
La question m’a été posée comme si un signe m’était donné.
J’ai négligé ma propre réalité et au fond je ne suis qu’une surface tuméfiée par le détournement de mes sentiments les plus profonds.
Des mots pour éviter de se sentir mal à l’aise. Ingratitude et lassitude. Juste une question d’habitude. Plus les années passent et plus le ressentiment se fait sentir. Juste une question d’habitude. Les mots marquent, les cris prennent leur envol, c’est un appel à l’aide. Oublier la douceur de la folie. Juste une question d’habitude. Un stylo, la sono. Juste l’habitude. Se sentir en altitude, être en pleine incertitude. Envie de voir une main...
Pour certains, signe de lâcheté, pour d’autres, voies vers la liberté. Plier. Toujours plier sans rompre tel le bambou, voué à ne jamais céder. Courbures usées, sentir la fin très proche et à la fois si lointaine. Leurs mots, leurs encouragements glissent à la surface de mon être… Ne penser qu’à une seule chose, m’évader, m’évaporer… Partir en fumée comme cette nicotine, qui dans ces moments de perdition me colle à la peau… Rien ne va plus...
Il y a des mots que l’on utilise plus souvent que d’autres.
Voire pas du tout.
Sur les 5000 mots de lexique qu’une personne peut avoir, il y a un mot courant que j’ai très rarement utilisé.
Ce mot est « papa ».
L’amour ne fait pas tout. Il ne retient personne… Il n’oblige personne à accepter l’être que vous êtes. La patience à ses propres limites. Elle n’oblige personne à attendre indéfiniment. Faire un choix aussi douloureux soit-il. Les limites. Comment les poser ? Quand les dépasser ? À quel moment sont-elles franchies ? Les limites sont personnelles… Elles ne retiennent personne, n’obligent personne. L’espoir se meurt un jour. Il ne retient...
Ctrl+Z… J’étais ta pomme, mais tu as préféré choper un virus. Notre système n’était pas si infaillible et maintenant le formatage est de mise. J’ai eu beau essayer de me défragmenter afin de compresser ma mémoire, mais mon ventilateur chauffe et mon mode veille s’est activé depuis un moment… Je dois pouvoir faire Échap, mais mon disque dur est rempli de souvenirs photo, musique, vidéos que l’utilisateur refuse d’oublier. J’ai le cœur en Ctrl+X...
Écouter ce n’est pas entendre. Des sons emportés par le vent, des maux en suspens, les mots n’atteignant plus leur cible. Muette, la verve se tarit, étouffée par ces propres syllabes. Ne plus se voir dans les dires de son autre… Et pourtant Dieu seul sait combien je vis à travers tes paroles. Je ne suis pas d’encre donc je m’efface sous tes faits et gestes. Restent alors quelques pelures, morceaux de pensées que j’aimerais partager…...
J’ai déposé quelques-unes de mes peurs au creux de tes mains, essayant de recoller les morceaux brisés de mon être démantelé. Tu m’as mis la puce à l’oreille « la peur des vieux démons ». Que se passerait-il s’ils refaisaient surface et refusaient de nous laisser tranquilles ? Le fait est que nous n’en savons rien. Compartimenter, renaître. Tu es moi et vice versa c’est un fait indéniable. Cette chose que l’on a partagé et qui nous lie est...
