Aujourd’hui, j’ai 15 ans.
15 ans et cette sensation de légèreté, de feu qui vous consomme par les deux bouts.
Les problèmes en moins, le cœur léger et la tête vide.
Ne comptent que l’instant présent, ce temps passé sur sa peau à humer le bonheur, à s’enivrer de son odeur.
15 ans, le souffle nouveau de la découverte de soi, de l’autre.
15 ans et les rires étouffés…
15 ans et l’innocence de se dire que c’est pour la vie.
15 ans…
La vie est censée être cet éternel renouvellement. Ce retour à zéro perpétuel. Cette mort plus ou moins lente vous faisant acquérir plus de « maturité », d’expérience. Toujours revenir plus fort, porteur de capacités nouvelles et variées. Cependant, les jours passent et moins de choses paraissent belles, nouvelles ou encore originales. Du « Déjà Vu » l’impression de ce dire « ça me dit quelque chose » rien de bien probant, rien d’impressionnant...
La nature et les éléments nous ramènent à notre condition humaine. C’est dévasté par la peur, démuni face aux dégâts colossaux et aux pertes humaines que l’on prend malheureusement conscience de la vie. La seule qui nous est donnée à vivre dans cet état de conscience actuelle (réincarnation et vie après la mort non prise en compte). Cette courte vie pendant laquelle on s’affaire à posséder les choses, à construire du vide, à dompter...
Un verbe : épuiser
Une action : le revoir
Un mensonge : je t’aime
Une envie : pomme malaka
Un paysage : la mer, la soufrière
Un jour : samedi
Une heure : maintenant
J’aime te savoir loin de mes lèvres… Toi, proche de mon cœur, en phase avec mes pensées…
Des questions sans réponses posées par ton imaginaire.
Penses-tu vraiment qu’il n’y ait rien que tu ne puisses faire ?
Prendre en mains tes pensées et réaliser tes rêves !
Tout semble prendre sens quand, les yeux fermés, tu décides de voir la réalité en face.
Aveuglés par la peur d’un avenir irréel.
« La peur est choix ».
Une position de faiblesse lors de l’affrontement quotidien de la vie.
Certains espaces-temps te poussent à constater que ton univers est unique. Une porte d’entrée pour y laisser passer les similitudes. Tout rentre, rien ne sort, on s’adapte… Ta membrane te protège et te permet de réagir vis-à-vis des interactions qui s’ouvrent à toi. Cet Univers, je ne suis pas dans le mien, et j’observe. J’apprends de ces mondes inconnus. J’apprends en silence… Je hume et je ressens de nouvelles essences. Je parais...
Les gens sont avec toi pour un temps. Une adaptation, un changement d’air. Faire de nouvelles rencontres, un parcours, un chemin partagé. Toutes choses à un temps. Toutes choses comportent une date de péremption. Apprentissage et Partage. Prise de tête, rires, pleurs. Tu ingurgites sans cesse. Tu suscites les attentions. Des changements, des évolutions et puis plus rien n’a la même teneur. Les distances ont finalement raison de l’attache humaine...
L’amour est partout. Dans une voix que l’on entend pour la première fois. Dans les effluves d’un parfum. Dans la mélodie d’une chanson. L’amour est partout. Derrière un objectif. Le bout des doigts glissant sur un clavier. Dans la finesse d’un geste. L’amour s’immisce. Investis le moindre recoin de l’esprit. Il resurgit à travers les souvenirs, les écrits, le non-dit. L’amour est là où l’on veut qu’il soit. Sur ses lèvres...
Jusqu’à quel point pouvons-nous apprendre de nous-mêmes et nous améliorer chaque jour en tant qu’être à part entière ? En tant qu’être au sein d’un groupe, d’un couple ? Indéfiniment probablement. Y a-t-il un niveau butoir à partir duquel on devient un « être fini » ? Entier, sûr de ces principes, ses valeurs, les peurs que l’on ne gère pas, les autres que l’on a domptées. Un être humain avec des convictions, bien dans sa peau en corrélation...
Il te séduit.
Te prend.
Te lâche.
Te reprend.
Non-respect.
Les mots, un seul acte.
Ne le touche pas.
Ta bouche.
Ne l’a mords pas.
Des ordres.
Désillusion.
La honte te brûle.
Il a eu tort et toi aussi.
