Elle les a longs, soyeux et brillants. Fins et bruns avec quelques touches de blanc ici et là qu’elle recouvre d’or. Quoiqu’un peu rebelle, c’est du bout des doigts que je m’évade à travers cette chevelure au parfum santal. Entortillés, nattés, c’est des heures entières qui peuvent s’écouler sans que je me lasse de jouer dans ces lianes dociles. Du genre plutôt raide, une fois coiffé, les frisettes apparaissent n’en déplaise à ce « je ne sais...
Tu ne t’es pas imposé. Tu as su capter mon attention et trouver les bons mots. Tout ceci au moment le plus opportun. C’est-à-dire quand je n’attendais plus rien. Synchronicité pure quand de mes mots tu accordes les tiens. Quand de tes pensées les miennes semblent y trouver un lien. Que nos goûts soient sensiblement communs. Tu ne m’as pas effacé. Tu as juste été toi sans rentrer dans ce jeu à double vitesse. Garder le cap. Celui de la douceur...
Prendre le temps de savourer chacun des petits plaisirs.
Retrouver le goût de l’essence même des sensations simples jadis oubliées.
Faire confiance à la vie et se dire : « Oui, j’ai eu tort de ne pas m’accorder le droit de me sentir bien. »
S’émerveiller face à ce débit d’amour inconditionnel, palper le bonheur du bout des doigts.
Aimer en retour, donner toujours malgré le manque pour soi-même.
Respire, souri, vis !
Moment d’apesanteur, de connexion involontaire.
Moment flippant tant il est redondant.
L’univers essayerait-il de m’indiquer une voie ?
Où est-ce seulement toi qui penses à moi ?
Ou encore moi qui regarderai trop le temps qui me noie.
Mes pensées convergent en un même et seul point.
Toi.
Je chute en continu et me heurte à ton image.
En cascade, les rafales de sens inconnu frappent aux portes de mon antre.
01h01.
Plume sur tes lèvres et le poids libérateur des paroles non dites s’enfilant comme des perles nacrées. Autour de toi, un aura soulagé. Une situation sûrement plus gérable, quoique gênante. L’enclume de ma vie sur tes épaules inertes et sans défense. Je nous sens libres et libérées. Bien que froissée à la surface de nos ego respectifs. Égalité, quand toi, sachant où mon cœur se trouve et où mon esprit s’est bloqué. Le corps en pâtit, nos fentes...
La pluie d’ici me déprime, me déplume, me déplaît, nous rend laids.
Pouilleux, bouseux et trempés voilà que l’on marine dans de l’eau polluée qui pue, qui pique, qui mouille sans vraiment être franche.
Ça frise, ça sent, ça te fait remarquer le trou dans ta chaussure, car tes pieds sont humides.
Ça ralentit aussi, ça glisse et te fait perdre du temps.
Le froid est vif, tes os crissent.
Vivre la pluie !
Tu m’as vu te voir la regarder, la déshabiller de tes yeux affamés. Je t’ai cramé. Tu as fait voler en éclat son jean pour arracher sa petite culotte. Tu m’as vu lire le fond de tes pensées. Obscure, sale, tu l’as pénétré sans même la toucher. Du foutre au bord des lèvres, tu salives à l’idée même de voir dépasser un morceau de peau. Elle était juste en jean taille haute, chemisier et boots compensés. OK, ses courbes étaient soulignées par le...
C’est un autre qui l’a regardera, qui lui dira que son sourire est exquis. Il la voudra, à son tour. Goûter à ses lèvres… Il va tenter… Doux et suave, il se rendra compte qu’elle veut qu’on la dompte… Il aimera l’éclat de son rire, le son de sa voix. La façon dont elle prononcera son prénom… Elle se dévoilera… Son corps, et Plus encore Son âme, ainsi que le mystère qui la rend si inaccessible. Tout ce qui te rebutait tant chez elle, l’attirera...
C’est ainsi. Nous ne sommes qu’une suite de mots, un enchaînement de faits, une multitude de gestes. Marqués à vif sur fond blanc tel une vieille histoire qui nous serait contée. Ratures et sauts, froissements et déchirures. Note et interlignes. C’est rapide, appliqué, lent et parfois même indéchiffrable. Nous avons écrit ensemble ce passé qui nous apprendra à ne plus, je l’espère, commettre les mêmes faux pas. Dos à nos rêves communs, c’est une...
Tout débute par une note, une liaison d’accords te permettant de tisser un lien avec l’univers de cet inconnu qui semble si identique, sur la même longueur d’onde que toi. Viennent les premières paroles. Prémices du goût de sa langue sur la tienne. Tu ne l’as sens pas, mais elle te susurre déjà les mots que tu aimerais entendre. L’introduction faite, arrive le temps de développer plus en profondeur les arrangements qui rendront de plus en plus...
