S’acharner fort au point de ne ressentir que le goût âpre de la souffrance. Et si ?
Les cendres de notre amour nous consumaient en se jouant de nous. Et si ?
Tout était bien comme tel, délabré, démembré, éviscéré. Et si ?
Le voile du passé nous aveuglait. Et si ?
Marcher dans l’obscurité était devenu notre seul but. Et si ?
Je n’existais plus.
Mettre le monde en bouteille, créer des histoires, se persuader, croire à l’indicible.
Se donner une raison d’avancer même si la réalité est floutée.
Et si ?
L’amour n’existait pas.
Aurais-tu été aussi présent dans ma construction ? Et si…
Je pourrai continuer, sans m’arrêter.
Mais je suis contrainte à une évidence.
La tienne, la mienne.
La nôtre qui n’est plus depuis un moment.
La nôtre qui n’est plus depuis un moment.
Et si ?